Ce que les observateurs ne disent pas ou pourquoi Nicolas Sarkozy peut gagner ?

Depuis dimanche 22 avril 2012, 20h00, tous les médias ont repris du service pour mobiliser les électeurs pour le second tour. Il en va de pronostics, de sondages et de suppositions pour montrer la faiblesse de la droite et la force de la gauche. Nous avons tout entendu. Tout ? Pas vraiment…

Nicolas Sarkozy a proposé dès le soir du 1er tour au candidat socialiste de faire trois débats. François Hollande a aussitôt ironisé en proposant, pourquoi pas 6 ou 7 débats. En répondant ainsi, il s’est enfermé dans un cercle où il concentre tout sur un seul débat. Il a même refusé qu’un deuxième débat se fasse à la radio, alors même que 4 radios l’on proposé.

Or, Nicolas Sarkozy, est celui qui a tout à y gagner à ne faire qu’un débat.

1) Il n’est pas le favori des sondages, donc il n’a pas la pression d’être en tête et d’être humilié s’il perd. Il peut donc y aller serein.

2) Les français préfèrent les « petits » candidats, comprenez ceux qui peuvent perdre. Regardez Philippe Poutou qui attire de la sympathie malgré son programme, ou encore le club de football de Quevilly. Donc quelque soit le nombre de débats, la propagande socialiste enlève un poids à notre candidat.

3) Si François Hollande attaque Nicolas Sarkozy sur son bilan, il faudra qu’il aborde à son tour, son propre bilan. Et à défaut d’avoir un bilan comme ministre, il faudra qu’il parle de son bilan en tant que Député et Président du Conseil Général de Corrèze.

4) Si François Hollande attaque Nicolas Sarkozy sur son programme, il faudra qu’il aborde à son tour son propre programme, qui prévoit de donner le droit de vote aux étrangers, la suppression du quotient familial, la taxation à 75% des hauts revenus, etc…

5) François Hollande a le soutient de 700 mosqués, qui ont appelé à voter pour lui. C’est un hadicap de plus pour sa crédibilité en tant que Président de tous les français, alors même que les français ont toujours voulu séparer l’église et l’Etat.

6) François Hollande a fait un discours devant les Francs Maçons en novembre 2011 et les observateurs n’en parlent pas. Les journalistes se taisent, car ceci montre bien que le PS fait une politique clientéliste.

Si François Hollande refuse le débat, lui qui a tant à dire sur Nicolas Sarkozy, c’est qu’il est conscient des difficultés auxquelles il doît faire face. Il devance son adversaire d’un point et demi et il sait que son principal « allié » n’est qu’à la 4ème place. Encore faudraient-ils, qu’ils soient convaincus par celui qu’ils considèrent comme le « Capitaine de Pédalo ».

Alors les observateurs, pour ne pas faire ce constat, se concentre sur les voix de Marine Le Pen et spéculent sur les législatives, les triangulaires, et font mine de minimiser les difficultés du Parti Socialiste à aborder le deuxième tour avec sérénité.

Les socialistes ont pris conscience que ce n’était pas gagné et que leur candidat, pour ne froisser personne, ne fera rien pour leur faire gagner des voix. Les observateurs spéculent sur le report des voix du Front National ou du Modem sur Nicolas Sarkozy. Ils spéculent peu sur le report des voix de ceux qui sont déçus d’avoir voter au premier tour pour François Hollande. Car lui, comme les huits autres candidats, ont porté le vote contestataire.

Il y a eu au premier tour, un candidat, contre 9. Ils sont maintenant à 1 contre 1. François Hollande est aujourd’hui seul face à Nicolas Sarkozy, et il n’est plus aussi sûr de lui. C’est que les français commencent à se demander s’ils doivent rigoler de ses petites blagues ou rigoler de lui.

Nicolas Sarkozy aborde le second tour en toute sérénité, alors que François Hollande se dit maintenant que « jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien… » et repousse le débat le plus possible.

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